On ne choisit pas avec qui on travaille...

En ce moment, c'est plutôt un job de merde. J'explique, j'ai besoin d'un exutoire.

Le boulot, en lui-même, est assez  inintéressant, mais ça je le savait avant même de commencer. Mais je ne m'attendais pas a ce que ce soit a ce point : aucune organisation, conditions déplorables, locaux a la limite. Bon, ce n'est que pour quelques mois, je vais survivre ;-)

Mais, la ou cela deviens problématique, c'est la relation avec mon binôme. C'est quelqu'un qui n'a aucune connaissance dans le job, mais qui n'est même pas dans une démarche d'apprendre. Il n'a pas les bases nécessaires, n'a pas le comportement adapté et surtout n'a même pas l'envie d'apprendre. C'est juste un chômeur en fin de droits qui avait besoin de travailler un peu pour continuer a être indemnisé. Mais a chaque fois que j'ai essayé de lui prodiguer un conseil, j'ai droit a une réponse telle que : "si j'ai été embauché c'est qu'"ils" ont estimé que j'avais les compétences nécessaires"......forcement ça aide pas.

Au début, j'ai essayé de discuter avec lui, mais c'est quelqu'un pétri d'idées reçues, qui ne supporte pas d'avoir tord, et qui, quant il ne sait pas, invente. Il ne supporte pas la contradiction, ne supporte pas que l'on ne soit pas de son avis.

Et la ou ça deviens carrément burlesque, c'est que, comme il n'écoute pas ce qui lui est dit, il ne connaît pas l'avis des gens, il le suppose, quitte a se planter complètement.

Autant dire qu'assez rapidement, je l'ai laissé seul a ses monologues, ses fantasmes, sa mythomanie. Et je n'avait aucune envie de connaître ni sa vie ni sa famille.

C'est également quelqu'un dépourvu du savoir vivre le plus élémentaire. Quant il ne parle pas, c'est le bruit. Bruits de bouches écœurants, claquements de doigts quasi-permanents (et particulièrement stressants)

Comme il est végan, il apporte sa gamelle, mais ensuite elle traîne dans le bureau, parfois plusieurs jours, tout comme ses bouteilles d'eau. C'est toujours très agréable quelqu'un qui croque bruyamment dans une pomme juste derrière vous, ou qui dévore un épi de maïs. Et tout ce qui coule ou atterrit par terre sort immédiatement de sa responsabilité.

Ce sont, comme ça, tout une ribambelle de petits actes qui pris individuellement, semblent insignifiants, mais qui mis bout a bout rendent la vie absolument insupportable, parce que cela ne s’arrête jamais, qu'il n'y a jamais le moindre moment de répit.

Mais surtout, c'est quelqu'un d'agressif, de très agressif. J'ai rapidement compris qu'il valait mieux prendre sur mois et ne rien dire plutôt que de devoir subir une explosion de colère, hurlements compris.

J'ai eu tord de prendre sur moi, vraiment, j'aurai du y mettre fin dès le début.

Et, comme c’était finalement prévisible, il y a eu une première altercation entre nous, avec cris de sa part, haussement du ton de la mienne, et proposition m'a été faite de régler ça sur le parking. Un collègue est intervenu pour faire le médiateur, a calmé le jeu.

J'ai décidé de ne plus lui parler, uniquement Bonjour, Bonsoir, et ce qui est indispensable a la bonne exécution de notre tache. Cela a solutionné, pour un temps, les conflits. Mais comme c'est quelqu'un qui semble avoir horreur du silence, a partir de ce moment, j'ai du subir un bruit de fond permanent, de claquements de doigts, de bruits de bouche, ou tout simplement l'entendre parler tout seul, mentionnant tout ce qu'il faisait.

Et je peux vous le dire, a la longue, c'est extrêmement stressant...

 

[a suivre...]

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